Le 14 février 2025

Nouvelle publication sur les incidents d’exposition et sans exposition de 2016 à 2022
En mai 2024, la Déclaration des incidents en laboratoire au Canada a publié une analyse détaillée des incidents d’exposition et sans exposition de 2016 à 2022 dans le Relevé des maladies transmissibles au Canada, y compris des renseignements sur les rapports d’exposition et sans exposition qui ne sont généralement pas mis en évidence.
De 2016 à 2022, la Déclaration des incidents en laboratoire au Canada a enregistré 361 incidents d’exposition, 355 incidents sans exposition et 111 « autres » événements. En moyenne, cela correspondait à 51,6 expositions, 50,7 non-expositions et 15,9 « autres » événements par an. L’année 2018 a notamment connu le taux le plus élevé d’incidents, avec une moyenne de 9,44 incidents d’exposition et 7,11 incidents sans exposition pour 100 permis en vigueur. Le taux d’incidents d’exposition a diminué au fil du temps, atteignant le taux le plus bas de 3,7 incidents d’exposition pour 100 permis en vigueur en 2022.
Les incidents d’exposition ont été décrits en fonction de leur gravité, de leur type d’évènement et de leur cause fondamentale. La gravité, telle que décrite par les déclarants, peut être négligeable, mineure, modérée, majeure ou catastrophique. La plupart des expositions étaient négligeables ou mineures (84 %), ce qui signifie qu’il y avait un risque de maladie minimal à faible pour le personnel de l’établissement et que le risque pour la santé publique était nul ou faible. En général, les problèmes liés aux objets tranchants (23 %) et aux procédures (23 %) étaient les types d’évènement d’exposition les plus fréquemment cités. Les causes fondamentales les plus fréquemment observées étaient les suivantes :
- Les procédures opérationnelles normalisées (24 %)
- Les facteurs humains (21 %)
- L’équipement (13 %)
Plus précisément, les causes fondamentales liées aux facteurs humains ont augmenté tandis que les causes fondamentales liées aux procédures opérationnelles normalisées ont diminué au fil du temps.
Parmi les 781 personnes touchées par les incidents d’exposition, 1 % (n=8) ont développé des infections contractées en laboratoire tandis que 2 % (n=17) étaient soupçonnées d’avoir contracté une infection en laboratoire. Les techniciens ou les technologues (74 %) étaient les plus fréquemment exposés, suivis des étudiants (10 %). La plupart des personnes exposées ont reçu une forme de traitement d’intervention, la plus courante étant une consultation en santé au travail dans les sept jours suivant l’exposition.
Entre 2018 et 2022, la plupart des incidents sans exposition ont impliqué la possession ou la production involontaire d’agents pathogènes humains et de toxines. Le rejet involontaire (21 %) et les agents biologiques manquants ou perdus (15 %) ont atteint leur sommet en 2021.
Pour accéder au rapport complet, veuillez cliquer sur le lien suivant.
N’oubliez pas que la déclaration des incidents d’exposition est une obligation en vertu de la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines. Le non-respect de cette obligation constitue une infraction et peut entraîner des mesures d’application de la loi, telles que la délivrance d’un avis de non-conformité qui est ajouté à l’historique de conformité de votre établissement. Les mesures d’application de la loi peuvent s’intensifier en fonction de la fréquence ou de la gravité de la non-conformité : demandes de mesures correctives, surveillance réglementaire accrue, suspension ou révocation de permis, amendes ou poursuites pénales conformément au continuum de conformité et d’application de la loi de la politique de conformité et d’application de la loi.